Dans la région française de l’Hérault, Louis Bouschet avait croisé du grenache et du petit bouschet (cépage teinturier). En 1855, son fils Henri sélectionne parmi divers résultats l’alicante bouschet, un cépage dont la chair et le jus sont tout aussi colorés que la peau grâce à un ancien cépage teinturier. L’alicante bouschet a ensuite quitté la France pour rejoindre le Portugal via l’Espagne. C’est «sans aucun doute le cépage non portugais le plus cultivé», comme l’écrit la Commission vitivinicole régionale de l’Alentejo dans une brochure. Ses arômes rappellent les fruits des bois, le cacao, les olives et des notes végétales.
Dans le verre, l’alicante bouschet affiche un rouge profond massif, presque noir. Peu étonnant donc que ce cépage soit parfois appelé «tinta de escrever», encre d’écriture. On en cultive un peu en Suisse, mais également dans les Balkans via l’Italie, à Chypre, en Turquie et en Amérique du Nord et du Sud de manière relativement plus marginale.
